Le SML s’oppose au remplacement des médecins par des sages-femmes : on ne joue pas avec la santé des femmes !

25 Novembre 2020: Le SML s’oppose au remplacement des médecins par des sages-femmes : on ne joue pas avec la santé des femmes !

Malakoff, le 25 novembre 2020 │ Dans le cadre de l’examen de la proposition de loi Rist visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification, qui arrive ce mercredi 25 novembre en Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, plusieurs amendements, dont certains avaient déjà été écartés dans lors de la discussion du PLFSS 2021, entendent confier aux sages-femmes des prérogatives relevant des seules compétences des médecins.

Plusieurs députés souhaitent notamment instaurer les sages-femmes comme médecin traitant en leur permettant de prendre en charge la globalité de la santé de la femme, en dehors toute coordination avec le médecin traitant, remettant ainsi gravement en cause le parcours de soins.

Mais ce n’est pas tout, ces mêmes députés veulent aussi leur conférer les compétences des médecins spécialisés. D’une part celles des gynécologues obstétriciens en leur confiant la gestion et l’exploitation des maisons de naissance et, d’autre part, celles des chirurgiens en les autorisant à pratiquer des IVG chirurgicales !

Pour le SML, ces députés sont totalement inconscients des risques qu’ils font peser sur la santé des femmes !

Si le SML respecte les sages-femmes dans leurs attributions et leur rôle propre, avec un niveau de formation à Bac+5, en revanche, le syndicat s’oppose fermement au fait de leur confier les mêmes prérogatives que les médecins à Bac + 10 et Bac +11.

Le SML appelle le gouvernement qui se montre par ailleurs très attentif aux droits de femmes, à se mobiliser pour le respect de leur droit à la santé, en mettant son veto à une telle évolution de l'organisation des soins que rien ne justifie.
 

Le SML appelle les associations féministes à le rejoindre dans ce combat pour éviter un recul de la qualité des soins des femmes. Adresser les femmes à des professionnels de santé moins qualifiés que ne le sont les médecins généralistes et spécialistes, revient à instaurer une discrimination inacceptable avec, à la clé, un risque de pertes de chances.
 
Contact presse : Sylvie FONTLUPT
Tél : 06 72 82 42 18

   

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