Suspicion de Covid-19, le médecin écarté de la procédure de l’arrêt de travail

16 Janvier 2021: Suspicion de Covid-19, le médecin écarté de la procédure de l’arrêt de travail

Afin d’optimiser les mesures d’isolement, les personnes ayant des symptômes de Covid-19 peuvent s’inscrire sur le site de l’Assurance maladie pour obtenir un arrêt de travail. Elles doivent, bien entendu, s’isoler et si elles ne peuvent continuer à travailler, se déclarer sur le site ameli.fr, s’engager à réaliser un test antigénique ou RT-PCR dans les deux jours suivants pour bénéficier d’indemnités journalières sans délai de carence dès la déclaration des symptômes et le premier jour d’arrêt. Une fois le premier test de dépistage réalisé, elles doivent se reconnecter sur le site et indiquer le lieu et la date du dépistage. Que le test soit positif ou négatif, des indemnités journalières sont versées entre la date de la demande sur le téléservice et la date du test dans la limite de quatre jours. Si le test est négatif, l’Assurance maladie met fin à l’arrêt de travail. S’il est positif, la personne sera appelée par l’Assurance maladie dans le cadre du « contact tracing » et l’arrêt de travail sera prolongé de sept jours depuis les premiers symptômes.


Pour les personnes contaminées, la procédure ne change pas. Si la personne ne peut télé-travailler, le médecin traitant prescrit un arrêt de travail, à défaut l’Assurance maladie, mais le délai de carence « saute ». Les cas contact doivent également s’isoler. Si la personne ne peut télé-travailler, l’Assurance maladie leur délivre un arrêt de travail d’une durée de sept jours avec indemnités sans délai de carence.


Le médecin se trouve donc de facto court-circuité, alors que l’arrêt de travail est un acte médical. Ce détournement n’est pas sans risque, d’autant que le médecin n’est pas nécessairement averti du résultat des tests de la personne qui a présenté des symptômes qu’il n’a pu constater.


   

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