Communiqués de presse du SML

Le SML accuse nos gouvernants « d’inaptocratie* »




Malakoff, le 2 février 2023 | Le monologue de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM) continue…

- piloté par une lettre de cadrage restrictive,

- contraint par des vœux présidentiels ignorant de la médecine libérale

- « enrichie » par les vœux d’un ministre hospitalo-urgento-centré

- saboté par la loi Rist, loi qui sonne le glas…

 

… ce qui reste du dialogue conventionnel se passe mal.

 

Dernière provocation en date : une proposition d’augmentation de 1,5 € de la valeur des consultations pour ceux qui auraient l’outrecuidance de ne pas s’enchainer dans un contrat dit territorial, contenant la promesse non encore dévoilée d’une rémunération plus conséquente. Ajoutons une diminution des aides à l’installation des médecins puisqu’il est vrai qu’il faut financer celle des IPA hors de nos cabinets. Le tableau serait ridicule, s’il n’était pas si dramatique…

 

Le SML a été auditionné ce matin par la commission des affaires sociales du Sénat sur la loi Rist.

Partie de 4 articles lorsque nous avions expliqué à Mme Rist l’ineptie du contenu de sa loi, nous en vîmes 18 (4 articles et 14 sous articles) en arrivant au sénat !

 

D’amendements inconséquents en amendements délétères la loi s’est ainsi « enrichie » :

- d’une VAE dispensant de formation les IPA,

- d’un rapport au médecin traitant des IPA qui auraient posé un « primo-diagnostic », et dont nous devrions nous contenter en engageant NOTRE responsabilité,

- d’une prescription d’activité physique « adaptée » par des kinés non formés en pathologie cardiovasculaire,

- d’un accès direct à des établissements où les médecins sont à temps partiel,

- d’une restriction du nombre d’assistant médicaux autorisés pour les médecins ophtalmos,

-d’une obligation collective de permanence des soins qui rendrait les médecins responsables de la carence d’autres professions,

- d’une obligation d’accès financiers aux soins qui menace de nouveau les secteurs 2,

- d’une possibilité unilatérale d’extension de protocoles,

- d’une prescription des orthèses plantaires par les pédicures podologues (alors même que l’accès aux soins de pédicurie n’est pas assuré pour les patients chroniques),

- d’une modification des prescriptions de lunetterie par les opticiens, (mais rassurons-nous, ils tiendront le prescripteur informé !)

- d’assistants de régulations qui pourront être étrangers, et mis à disposition par des prestataires, avec une maîtrise de la langue contrôlée après la reconnaissance professionnelle.

- d’une possibilité par les pharmaciens de renouveler une prescription pour 3 mois (alors que le médecin aura pris soin de donner une prescription pour le temps qu’il juge possible entre deux de ses consultations au patient)

- d’une autorisation « à titre expérimental » des pharmaciens biologistes à pratiquer les prélèvements cervico vaginaux : la santé des femmes sans médecin c’est maintenant ! Celles-ci jugeront par elles-mêmes de la responsabilité des parlementaires pour les transformer en sujets d’expériences (notons au passage qu’il n’y a pour le moment pas d’attaque aux soins pris de la prostate de ces messieurs, et le peu de cas fait de l’utérus de ces dames !).

 

Nous avons cependant le sentiment d’avoir reçu de la Commission des Affaires sociales du Sénat une écoute attentive à nos propositions.

 

Le SML rappelle aux médecins la nécessité de se mobiliser pour le 14 février prochain, début de l’examen de la PPL RIST en séance publique au Sénat.

 

* copyright Jean d’Ormesson


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