L’impact de la crise sanitaire sur les soins de ville et les difficultés rencontrées par les médecins libéraux pour assurer la continuité des prises en charge, notamment en dépit des déprogrammations subies par les spécialités chirurgicales, et d’autre part la persévérance de la crise des vocations pour l’installation imposent un projet d’envergure pour la modernisation de la médecine libérale.
Dans cette perspective, le SML ne saurait se satisfaire d’une énième rustine à travers un avenant conventionnel. Le SML persiste à penser que seule la négociation d’une nouvelle convention médicale permettra de donner l’impulsion attendue par l’ensemble des médecins libéraux.
En attendant, le SML pose plusieurs revendications urgentes pour offrir des perspectives à la profession :
En décembre, la Cnam avait mis sur la table une enveloppe de 549 millions d’euros sur deux ans pour financer l’avenant numéro 9. Le SML juge ce montant insuffisant pour concrétiser les avancées indispensables et urgentes souhaitées par la profession. Le Ségur de la santé a montré que lorsque le Gouvernement se mobilisait réellement sur un dossier, il lui était possible de dégager les financements nécessaires. Les bases et les termes de la négociation conventionnelle actuelle doivent être revues, et l’enveloppe substantiellement relevée.
Le SML, pour sa part, avait chiffré à 2 milliards d’euros l’investissement à faire en urgence pour la médecine de ville et confirmera, dans le cadre des discussions actuelles, ce montant.
Par ailleurs, au regard des résultats de l’enquête de représentativité publiée le 18 juin dernier, le SML a décidé de suspendre sa participation dans les CPL et CPR. En effet, le SML estime que les conclusions de l’enquête de représentativité prises par le ministre des Solidarités et de la Santé ne retiennent que l’unique critère du résultat des élections aux URPS des médecins libéraux, ce qui a pour effet de confisquer la représentativité du SML au titre des médecins généralistes. Pourtant, la loi HPST a réaffirmé en 2009 que la représentativité des syndicats est appréciée au regard de plusieurs critères, dont les effectifs, l’indépendance, les cotisations, l’expérience, l’ancienneté du syndicat et, bien entendu, l’audience électorale. Le SML réunit son Bureau national ce mercredi 23 juin et, il réunira , samedi 26 juin, son Conseil d’administration afin de décider des suites, notamment juridiques, qu’il apportera à cette enquête de représentativité.
Contact presse : 06 72 82 42 18