Communiqués de presse du SML

Le SML estime qu’il est urgent de mettre en œuvre des solutions efficaces pour lutter contre les déserts médicaux ruraux




Malakoff, le 25 janvier 2022 | Emmanuel Macron est en déplacement dans le Limousin le lundi 24 et le mardi 25 janvier. Pour cette première sortie de l’année 2022, et certainement aussi première sortie d’un futur candidat en campagne dans les territoires ruraux, le président de la République se rendra en Haute-Vienne et en Creuse, département particulièrement sinistré en termes de démographie médicale. La Creuse compte en effet seulement 103 médecins tous modes d’exercice confondus pour 100 000 habitants contre 150 au niveau national (chiffres Cnom 2019).

La santé est bien au programme de ce déplacement présidentiel, tout comme les sujets de la ruralité, mais Emmanuel Macron a prévu de cantonner sa présence à la seule visite d’une Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP), dont la multiplication ne constitue pas, selon le SML, une solution favorable au problème de la désertification médicale. Ces MSP promues par le gouvernement depuis 5 ans, au-delà d’être des usines à gaz administratives, induisent souvent de nouvelles zones sous-dotées par l’aspiration et la concentration des ressources médicales jusqu’alors réparties sur un territoire.

Le SML rappelle donc au Président de la République, qu’il est urgent d’agir dans les territoires ruraux pour répondre à la demande de soins, sans enfermer les professionnels dans des technostructures suradministrées et complexes comme les CPTS ou les MSP. Pour le SML, la réponse aux difficultés d’accès aux soins sur le territoire français passe par le déploiement d’un « bouquet de solutions » redonnant à la médecine libérale toute sa valeur et sa place. Dans cette stratégie, il est essentiel de permettre l’enracinement des futurs médecins dans le territoire dès leur entrée dans les études de médecine en multipliant les stages en cabinet.

Pour cela, le SML propose de :

  • Redonner de l’attractivité au secteur libéral pour les jeunes médecins en créant des terrains de stage d’internat en cabinet libéral et pour toutes les spécialités et en mettant en œuvre un compagnonnage étudiants/médecins libéraux dès la 3e année des études médicales ;
  • Sécuriser les conditions d’installation des jeunes médecins grâce à la création d’un contrat de solidarité de succession active, permettant une transition entre le médecin sortant en retraite active et son successeur pendant 1 an.
  • Multiplier les modèles entrepreneuriaux éligibles aux dispositifs d’aides (aujourd’hui fléchés sur les MSP et les CPTS) et simplifier leur accès ;
  • Permettre à tous les médecins d’avoir un assistant médico-technique comme c’est le cas dans les autres pays européens.
  • Inciter les médecins à exercer quelques jours par an dans une zone fragilisée selon le concept de « médecin volant ».
  • Revoir le calcul des zones éligibles aux aides à l’installation et établir un zonage cohérent en collaboration entre les ARS et les URPS ;
  • Assouplir le cadre réglementaire pour le numérique et la e-santé, afin de permettre le développement de la télémédecine dans les zones déficitaires ;
  • Développer les cabinets mobiles et bus médicalisés animés par les médecins libéraux pour aller vers les populations les plus isolées.

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