Edito du Président du SML

Diversion




Le Ségur de la Santé n’a pas tenu ses promesses. Les 30 milliards d’euros mis sur la table, s’ils ont en partie épongé leurs dettes, n’ont pas permis de soigner les hôpitaux publics malades de leur désorganisation bureaucratique qui épuise et pousse les professionnels de santé à s’enfuir. Tandis que ceux qui y restent multiplient les actions de contestation.

Et c’est parce que cette réalité est désormais trop visible, qu’elle commence à s’imposer que la Fédération hospitalière de France sort ses griffes. Son président, ne ménage pas sa peine pour dépeindre jour après jour les prétendues insuffisances de la médecine de ville : les déserts médicaux, les trous dans la raquette de la permanence des soins, et maintenant, le voilà qui fustige les revenus des médecins, trop bien payés selon lui. Chacune de ses éructations est assortie de la demande de mesures punitives contre les libéraux.


Franchement la ficelle est trop grosse. Les arguments fallacieux. La dernière saillie sur les prétendues inégalités entre les médecins exerçant dans le secteur privé et ceux exerçant dans le secteur public est d’une rare mauvaise foi. Pour être intègre, il aurait fallu comparer ce qui est comparable et valoriser les 35 heures, les repos compensateurs post-garde, la retraite, les RTT etc… pour crédibiliser le propos.


Non les médecins libéraux ne sont pas des nantis par rapport à leurs confrères hospitaliers. Bien au contraire.
Nul n’est dupe que les attaques répétées de la FHF visent en réalité à créer un écran de fumée autour de l’échec du Ségur de la Santé et repousser le moment où les contribuables français demanderont des comptes sur l’utilité des 30 milliards d’euros puisés dans leurs poches pour le Ségur. Cette diversion est un échec.

 


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