Edito du Président du SML

Pharmacien correspondant, médecin perdant




S’abritant derrière l’exercice coordonné, le Gouvernement pousse en réalité un transfert de compétences qui ne dit pas son nom et qui, surtout, n’est pas concerté.

Les capacités qu’il vient de donner au « pharmacien correspondant » de renouveler et de modifier les prescriptions des patients chroniques en est la triste illustration.


Les médecins libéraux doivent entrer en résistance s’ils ne veulent pas devenir la dernière roue du carrosse, d’autant que le texte instaurant le pharmacien correspondant prévoit que celui-ci se borne désormais à « informer » le médecin traitant des modifications qu’il apporte de son propre chef.


Résister est possible. C’est pourquoi j’appelle tous les médecins libéraux à inscrire sur leurs ordonnances la mention « ordonnance non modifiable ».


À chacun son rôle, à chacun sa place. Le médecin pose le diagnostic et prescrit, le pharmacien délivre. Par cet acte de résistance les médecins doivent remettre l’église au cœur du village, le pharmacien dans son rôle de dispensateur de médecin.


Dr Philippe Vermesch,
Président du SML

 


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