Vers un retour en grâce des médicaments « non conventionnels » ?

17 Octobre 2020: Vers un retour en grâce des médicaments « non conventionnels » ?

À l’occasion de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, trois députés LR proposent de procéder à l’évaluation des médecines complémentaires pour éventuellement permettre le remboursement de nouveaux médicaments « non conventionnels ». « La société française voit poindre une nouvelle vision de la santé, bien plus préventive, englobant des activités paramédicales et complémentaires aux traitements », avancent-ils pour soutenir leur amendement. Une validation par un remboursement de l’Assurance maladie séparerait le bon grain de l’ivraie et permettrait aux patients de mieux faire le tri. Aussi suggèrent-ils la création d’un organisme dédié à l’évaluation des médecines complémentaires et alternatives, « dont l’homéopathie », mais pas seulement elle. Cet organisme fixerait des taux de remboursement afin de tenir compte « des traitements adoptés par un nombre croissant de patients et présentant un bénéfice médico-social reconnu ».

Des députés LREM souhaitent, quant à eux, « un rapport portant sur le remboursement des préparations homéopathiques au regard de leur efficacité thérapeutique et du coût pour la Sécurité sociale », soulignant qu’un déremboursement « entraînera un report vers la médecine traditionnelle plus coûteuse et présentant également davantage de risques d’effets indésirables et secondaires ». Enfin, des députés communistes demandent un rapport sur le déremboursement des médicaments homéopathiques, ce qui est une façon de demander la même chose…

Le SML constate que sa persévérance paye. A force d’écrire aux parlementaires et de les rencontrer ses arguments sur le coût réel de l’homéopathie aux caisses et ce qu’il en coûterait de déport vers des médicaments conventionnels portent enfin.


  

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