Les points forts du programme du SML

Interviewé récemment par JIM.fr, Philippe Vermesch est revenu sur les positions du SML.

- Le parcours de soins : Le médecin est celui qui doit organiser le parcours de soins en coordination avec les autres professions. Il doit en être le pilier.

- Le bilan de ces cinq dernières années : Depuis cinq ans, la médecine libérale s’est complexifiée. On assiste à une bureaucratisation et une complexification de l’organisation de la médecine. Les CPTS sont trop complexes à mettre en place. On assiste à une multiplication des forfaits et on parle même d’une rémunération à l’épisode de soins, à laquelle le SML est totalement opposé.

- La rémunération : La consultation de base doit passer à 45 euros. Il faut revaloriser les actes techniques alors que la CCAM n’a pas bougé depuis 20 ans et que les mesures concernant le coût de la pratique n’ont jamais été appliquées.

- La rémunération par objectifs de santé publique : Elle partait d’un bon sentiment qui était de payer la qualité. Mais, avec la création de 65 indicateurs dont les médecins n’ont pas la maîtrise, elle est devenue une usine à gaz. Elle est devenue un substitut de la revalorisation de la consultation. Il faut faire table rase de cette ROSP, instaurer une ROSP de prévention et un forfait structure pour l’ensemble des spécialités, surtout si la consultation ne permet pas de faire face aux coûts de la structure.

- La situation des MSP : Les maisons de santé pluridisciplinaire sont trop soumises à l’octroi de subventions. Si celles-ci viennent à disparaître, beaucoup d’entre elles risquent de devoir fermer.

- Les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) : C’est une approche populationnelle dans la gestion d’un territoire. Elles doivent être gérées par les libéraux et ne pas être un carcan normatif comme le souhaiteraient certains syndicats. À l’heure actuelle, il faut un an de discussion avant de mettre en place une CPTS.

- L’avenir des secteurs d’exercice : Le SML prône un secteur unique dans lequel les médecins devraient pouvoir pratiquer des dépassements, pour des actes longs par exemple.

- L’avenir des retraites : Les médecins ont réussi à constituer, grâce à leurs efforts, des réserves que l’État ne doit pas confisquer. Les retraites sont insuffisantes. Il faudra donc engager une réflexion pour que les médecins puissent, en fin de carrière, avoir une retraite d’un niveau acceptable au regard de leur engagement.

- Quelle attitude lors des prochaines négociations conventionnelles : À l’heure actuelle, on nous propose de mettre de l’argent sur les MSP et les CPTS. « Je refuserai de signer quoi que ce soit tant qu’il n’y aura pas une rémunération pour la coordination en équipe de soins ouverte, tel que nous la défendons et avec nous, nombre de syndicats d’infirmiers et de pharmaciens », réaffirme le président du SML.
 
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