Communiqués de presse du SML

Le SML salue la qualité d’écoute de la ministre et attend des actes




Le SML a rencontré la ministre de Santé et de la Prévention ce mercredi 8 juin 2022 et lui a fait part des propositions portées par le syndicat alors que notre système de santé est en train de collapser. Pour répondre à la situation critique des hôpitaux et engager une dynamique positive, le SML a invité la ministre à agir :

En amont de l’hospitalisation :

  • En mobilisant les 12 422 médecins retraités actifs qui sont prêts à prêter main-forte tant en ville que dans les établissements. Pour cela, il faut rendre le cumul emploi-retraite attractif en supprimant les cotisations retraite à fonds perdu. Un vivier de 30 000 médecins jeunes retraités pourrait ainsi être mobilisé
  • En réouvrant les lignes de PDSES supprimées en établissement privés afin d’accueillir les urgences
  • En se donnant les moyens d’organiser la prise en charge des soins non programmés en ville avec un numéro libéral unique le 116 117 identifié par la population, un SAS associatif à gouvernance paritaire ville hôpital et une organisation territoriale souple et coordonnée de la prise en charge des Soins Non Programmés par les libéraux, et avec la création d’un acte valorisé 2 C
  • En permettant aux cabinets libéraux de développer des plateaux techniques légers pour y prendre en charge des actes qui ne relèvent pas de l’hospitalisation
  • En rendant obligatoire une régulation à l’accès aux urgences hospitalières

 

En cas d’hospitalisation

  • En développant les hospitalisations directes dans les services à la demande du médecin libéral sans passer par les urgences
  • En développant des consultation libérales de 3ème recours sans passer par les urgences à la demande des médecins libéraux

 

En aval de l’hospitalisation en restaurant l’attractivité de la médecine de ville en organisant les sorties précoces d'hospitalisation en lien avec l’« équipe de soins coordonnée avec le patient » (ESCAP).

 

En parallèle :

  • Négociation d’une nouvelle convention médicale comportant un investissement de 2 milliards par an pendant 5 ans permettant :
  • Valorisation des actes au niveau européen et la modernisation des structures d’exercice
  • Remplacement des ROSP actuelles trop complexes au profit d’une ROSP unique de prévention.
  • Intégration de la médecine ambulatoire (pratique, management, gestion) dans la formation initiale.
  • Défiscalisation plutôt que l’incitation financière pour les médecins qui travaillent ou s’installent dans les zones sous-denses
  • Création d’un espace de liberté tarifaire pérenne en contrepartie d’une installation d’une durée minimale de 3 ans dans les territoires sous-dotés (contrat donnant-donnant).
  • Création d’internats ruraux pluriprofessionnels en relation avec les collectivités locales.

 

Le SML salue la qualité de l’écoute reçue de la part de la ministre. Convaincu de la nécessité d’agir vite pour éviter le désastre sanitaire prophétisé par certains acteurs, le SML a appelé la ministre à agir vite. A cet égard le syndicat participera volontiers aux travaux de la mission flash du Dr François Braun, mais estime que les 1 200 concertations de terrain annoncées par le chef de l’État dans le cadre du Conseil national de la refondation ne pourront que retarder la mise en œuvre des solutions. Le constat est connu, et des solutions ont déjà été versées par toutes les parties prenantes dans le cadre de l’élection présidentielle. Le temps n’est plus aux palabres mais à l’action comme le réclament à juste titre les patients.


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