Edito du Président du SML

Ces dernières années, les gouvernements successifs se sont escrimés à jeter les professions de santé les unes contre les autres en jouant et distribuant les actes et compétences des uns aux autres.

Cette rentrée ne s’annonce pas de tout repos, tant les dossiers qui attendent la profession sont nombreux. Le premier d’entre eux concerne le dispositif d’indemnisation de la perte d’activité (DIPA) mis en œuvre dans le prolongement de la Première vague de Covid 19.

L’Assurance maladie a soumis un 9e avenant à la convention médicale à la signature des syndicats. Dans un réflexe pavlovien, MG France s’est précipité sur son stylo. La CSMF et Avenir Spé, -ce dernier confirmant sa consanguinité avec la maison mère-, ont fait de même. Pas le SML.

Cette semaine, le Gouvernement a marqué le premier anniversaire du Ségur de la santé. Comme nous l’avions dit à l’époque, il s’agissait bien d’un Ségur de l’hôpital : 9 milliards d’euros ont été fléchés vers les augmentations de salaire des hospitaliers, et 19 milliards sur l’investissement dans ces établissements.

Le premier des engagements éthiques de tout soignant est primum non nocere. « En premier lieu, ne pas nuire » aux patients que nous prenons collectivement en charge est une obligation qui s’impose à toutes celles et ceux qui entrent en contact avec des patients et des personnes fragiles.

La nouvelle séance de négociation autour de l’avenant no 9 à la convention médicale a tourné court.

Au moment où s’ouvre une séquence cruciale pour les médecins libéraux, le SML fait le point sur les enjeux des prochaines semaines dans les domaines conventionnels et budgétaires face aux évolutions des périmètres des métiers de santé.

La séquence budgétaire vient de débuter. Au terme de celle-ci nous connaîtrons les moyens que ce Gouvernement, qui a tant donné aux hôpitaux, entend consacrer à la première ligne de défense sanitaire que sont les soins de ville.

Après 6 mois d’auditions, les députés de la Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale (MECSS) viennent de présenter les conclusions de leur rapport sur les Agences régionales de santé (ARS). Rejoignant nos propres observations, les députés ont constaté que l’action des ARS n’était pas à la hauteur des enjeux territoriaux de santé.

Franchement, ça suffit ! D’une part, les cabinets médicaux sont pris pour des solderies, puisqu’on continue à nous approvisionner en vaccins AstraZeneca, dont personne ne veut : ni les hôpitaux, ni les centres de vaccination, et encore moins les pharmaciens qui se débarrassent de leurs stocks devenus encombrants en livrant aux médecins des doses qu’ils n’avaient pas commandées.

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