Si l’étude de bioéquivalence réalisée par Merck KGaA pour la mise sur le marché de la nouvelle formule de Levothyrox était bien conforme à la réglementation, elle ne démontrait pas leur interchangeabilité pour un patient donné. Tel est la conclusion à laquelle arrive l’expertise judiciaire réalisée dans le cadre de l’information judiciaire conduite par le parquet de Marseille. Aucune preuve scientifique n’a été apportée permettant d’établir la substituabilité, estime l’expertise. « Prédire les conséquences cliniques chez le malade à partir des variabilités établies au cours d’une étude de bioéquivalence moyenne chez des sujets sains sans problème de thyroïde n’est pas possible. » Il est donc possible que des patients aient eu une modification de leur dose quotidienne. « Des patients très sensibles à une modification de leur dose quotidienne ont donc pu souffrir d’effets indésirables importants dus à un déséquilibre de leur fonction thyroïdienne », expliquent les experts.