Numéro unique : la « loi pompiers » prévoit trois expérimentations, le sort du 116 117 en suspens

Les députés ont adopté jeudi 27 mai la proposition de loi visant « à consolider le modèle de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers », portée par le parlementaire de la majorité Fabien Matras (LREM, Var). Ce texte prévoit « la fusion des plateformes d’appels d’urgence à travers un numéro unique, le 112 » et d’ « instaurer des plateformes au sein desquelles les médecins du SAMU, les sapeurs-pompiers et les ambulanciers privés assureront ensemble la régulation et l’échange des informations nécessaires ». Face aux critiques enflammées vis-à-vis de ce projet de numéro unique, de la part des hospitaliers mais aussi des professionnels libéraux, l’auteur de la loi a tenté d’apaiser les tensions dans l’hémicycle, rappelant qu’il ne s’agirait dans un premier temps que d’une phase d’expérimentation. Celle-ci doit être réalisée pendant trois ans, dans des territoires à définir, au travers de trois configurations et elles seront ensuite évaluées. Deux scénarios sont envisagés avec une articulation autour du 112 unique (la mention initiale « le 112 est le numéro unique pour les appels d'urgence » a toutefois été retirée), soit en regroupant le Samu (15), les pompiers (18), policiers et gendarmes (17) soit en ne ciblant que le Samu et les pompiers. Le troisième test sera axé sur un regroupement uniquement du Samu et de la permanence des soins. Le député Matras a affirmé devant les parlementaires que cette loi n’entraînerait « aucune remise en cause de la régulation médicale » ni désactivation des numéros d’urgence actuels.

Le SML réaffirme sa position pour le maintien d’un numéro unique d’accès aux soins urgents pris en charge par les médecins libéraux avec le 116 117 ce qui n’empêche pas un autre numéro unique ou plutôt commun pour les autres demandes urgentes et vitales.