Communiqués de presse du SML

Le SML réclame la sanctuarisation de la formation initiale des MSU




Malakoff, le 11 janvier 2022 | Deux arrêtés publiés au Journal officiel le 14 décembre dernier modifient les conditions de la formation des maitres de stage universitaires (MSU) en médecine générale. L’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) ne financera désormais plus les formations autres qu’initiales à la maîtrise de stage dans les financements hors quota.

Ces dispositions ne s’appliqueront pas aux MSU déjà agréés avant l’entrée en vigueur de ces arrêtés. Ces derniers se voient ainsi imposer le choix d’utiliser leurs crédits de formation personnels pour devenir maitres de stage et ainsi sacrifier certains autres programmes de DPC qu’ils auraient aimé suivre.

Si les arrêtés prévoient par ailleurs une meilleure protection des étudiants et une mesure d’accompagnement pour les stagiaires en difficulté, ce qui est une avancée notable, la diminution du nombre d’heures de formation prévue dans ces textes a aussi de quoi inquiéter.

Le SML dénonce cette situation comme le résultat de la gestion pénurique du DPC des médecins libéraux qui souffre d’un sous-financement chronique. Alors que les instances européennes recommandent un minimum de 40 h annuelles de formation continue pour les médecins, la France fait figure de lanterne rouge. Faute d’une volonté politique suffisante, seules 21 heures de formation sont prises en charge tous les trois ans ce qui est très insuffisant.

Dans la mesure où la formation des MSU est financée sur l’enveloppe dévolue par l’ANDPC aux médecins libéraux, le SML réclame la sanctuarisation de leur formation initiale sésame à l’accréditation des médecins comme MSU. Pour le surplus, par souci d’équité avec le reste de la profession, les formations complémentaires des MSU doivent être prises en charge dans cadre de leur DPC personnel.

Le SML défend depuis de nombreuses années le développement des stages de médecine en ambulatoire et la maîtrise de stage toutes spécialités confondues, comme l’une des solutions à mettre en œuvre pour redonner de l’attractivité au métier. On résoudra les problèmes de désertification médicale en augmentant les budgets de formation pour les médecins et notamment ceux de la formation initiale des MSU.


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