Edito du Président du SML

La coordination libérale à portée d’accord




Un nouveau round de négociation interprofessionnelle s’est déroulé ce jeudi. Cette négociation vise à accroître les moyens des CPTS, pour en booster le déploiement et en faire la cheville ouvrière des soins non programmés à travers le service d’accès aux soins (SAS).

Cette fois-ci, la CNAM, qui ne brille pourtant pas par sa générosité, s’apprête à ouvrir les vannes pour faire décoller le nombre de CTPS. Le SML reste plus que circonspect face à cette politique qui favorise la structure et les réunions au détriment de la valeur des actes. Toutefois, nous y voyons un avantage qui n’est pas mince puisque la CNAM ne peut plus écarter les autres formes d’exercice coordonné.


Ainsi les Équipes de Soins Primaires (ESP) et les Équipes de Soins Spécialisés (ESS), dont le modèle reste perfectible, vont enfin recevoir un coup de pouce, avec le lancement d’une expérimentation.


Et naturellement le SML s’est emparé de ces leviers pour conduire la CNAM à s’engager enfin sur l’ouverture rapide du chantier des ESCAP (Équipes de Soins Coordonnés Autour du Patient) avant la fin de l’année.


La CNAM ne doit pas tout miser sur des CPTS toujours engluées dans leur bourbier administratif. Au SML, nous portons la conviction que c’est en créant des dispositifs souples bâtis autour du patient à l’aide d’outils numériques, que les soignants libéraux s’engageront pleinement dans l’exercice coordonné. C’est le cas des ESCAP dont les modalités doivent permettre de rémunérer le médecin qui y participe et pilote le parcours de soins, même s’il n’a pas vu le patient en consultation.


La coordination libérale n’a jamais été aussi proche. Elle est à portée d’accord. Mais le SML ne signera que s’il permet l’amorçage des ESCAP.

 


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