Edito du Président du SML

Forfaits : une usine à normes




La rémunération globale forfaitaire des soins à l’épisode de soins entre plusieurs professionnels a été inventée dans les pays du Nord de l’Europe et « importée » chez nous par les technos du ministère, le Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie et un syndicat, la CSMF avec son avatar séparatiste. En mars 2018, le Quotidien du médecin, commentant la réélection de l’ex-chef de file des ex-spécialistes confédérés expliquait que « contrairement à nombre de leaders syndicaux, le Dr Gasser mise sur la rémunération à l'épisode de soins pour laquelle il se dit "disponible pour engager la négociation" ».

Au SML nous y sommes, depuis toujours, très fermement opposés car cela signe la fin de la médecine libérale avec des praticiens payés au mieux par les caisses et au pire par les hôpitaux, et c’est ignoblement compliqué. En outre, pour les pouvoirs publics, c’est fromage ou dessert : l’acte ou le forfait. Et plusieurs petits forfaits ne procurent pas le même niveau de rémunération que des actes à leur juste prix.

Les Pays-Bas, qui faisaient partie des états nordiques fascinés par cette médecine au forfait, en sont revenus, en raison de la complexité de sa mise en œuvre et de la bureaucratie qui en découle. Mais, au lieu d’en dresser le constat objectif, l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), qui produit des « idées » pour le ministère, préconise de passer outre les difficultés en développant des normes qui feront la différence.

Franchement, tout cela n’est pas sérieux. Arrêtons les frais pendant qu’il est encore temps et rangeons les forfaits aux oubliettes de l’histoire avec les fossoyeurs de la médecine libérale.

Heureusement, avec le SML, vous pouvez compter sur un syndicat 100 % libéral pour défendre votre indépendance, votre tranquillité d’esprit et vos actes.

Dr Philippe Vermesch,
100 % Libéral
Président du SML


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