Edito du Président du SML

Un bus pour le salariat




En Normandie, une camionnette équipée pour la consultation médicale va dans les villages pour prendre en charge les patients sans médecin. Sur le fond, l’initiative, qui contribue à étendre l’accès aux soins dans les territoires sous-médicalisés, est une bonne idée. C’est d’ailleurs une idée que le SML avait développée pour pallier le manque de médecins. Sauf que nous proposions de faire vivre cet outil avec des médecins libéraux volontaires et payés à l’acte.

Les initiateurs du « médicobus » normand y ont salarié les médecins. Concrètement, il s’agit d’un centre de santé mobile. Exit la médecine libérale.

Le problème est que cette initiative est portée par une CPTS, ce qui pose plusieurs questions. Comment une CTPS peut-elle être effecteur de soins ? Comment une CPTS, que l’on imagine constituée de libéraux, peut-elle s’imaginer salarier des médecins libéraux ?

Au SML, nous sommes favorables à tout ce qui permet de s’organiser et de se coordonner pour mieux soigner dans les territoires. Mais pas à n’importe quel prix ! Et certainement pas en faisant reculer le libéral au profit du salariat et de la création de pseudos-centres de santé, y compris sur roues.

Il est urgent de remettre l’église au milieu du village et de revoir le fonctionnement des CPTS contaminées par la bureaucratie des ARS. Nos consœurs et confrères qui s’y investissent s’en plaignent à juste titre.

Les CPTS doivent être des outils au service des libéraux. Pas les promotrices du salariat.

Dr Philippe Vermesch,
Président du SML


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