Les articles du SML

L’ordonnance de l’IGAS pour la pédiatrie et celle du SML




L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) vient de publier un certain nombre de « recommandations » pour organiser les soins de santé de l’enfant et faire face à une démographie défavorable en pédiatrie, en ville, et à une attractivité déclinante à l’hôpital.

Parmi ces recommandations, le développement d’actes spécifiques pour les infirmiers puériculteurs de ville. Pour l’hôpital, l’IGAS recommande de laisser davantage de temps aux praticiens hospitaliers à leurs activités de recours, notamment pour les maladies rares, la néonatalogie, etc. Toutefois, ce mouvement de spécialisation doit « se concilier avec le maintien d’une pédiatrie généraliste (ou polyvalente) à l’hôpital, tant en CH qu’en CHU, qui suppose une meilleure analyse des besoins de postes de pédiatrie polyvalente à l’hôpital ». La reconnaissance des disciplines pédiatriques passe également par une valorisation financière des actes, mais c’est surtout à l’hôpital que pense l’IGAS.


Le SML, pour sa part, constate une sur-spécialisation au détriment de la pédiatrie générale. La revalorisation des actes permettant la prise en charge des pathologies chroniques et du neurodéveloppement est absolument nécessaire pour que la pédiatrie libérale puisse assurer son rôle dans ces prises en charge et être la garante du parcours de soins autour de l’enfant et de sa famille. Elle doit aussi pouvoir répondre en première ligne aux demandes d’avis des autres acteurs de la santé. Le maintien d’une pédiatrie libérale de proximité à toutes les étapes du développement de l’enfant est le garant d’une pédiatrie de qualité. Les cabinets de pédiatrie doivent avoir les moyens de fonctionner en groupe, en pluridisciplinarité, avec des assistants et en collaboration avec les puéricultrices. Tout ceci nécessite une nomenclature spécifique.

 


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