Les articles du SML

Les déserts médicaux déchaînent les passions




Les remèdes proposés par les élus, députés, sénateurs ou maires, sont loin d’entraîner la concorde. Ainsi, la proposition de loi portée par le député communiste de la Seine Maritime, Sébastien Jumel, a-t-elle suscité de vifs débats lors de son examen en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale.

Les débats ont duré trois heures. Le député a dénoncé l’immobilisme des députés LREM qui n’étaient pas séduits par sa proposition : « Les marcheurs ne veulent rien changer. Ce n’est plus « En Marche », mais « à l’arrêt ». L’élu a également stigmatisé les médecins accusés d’être « conservateurs » et « corporatistes ».  Le texte qui prévoyait, entre autres, la mise en place obligatoire des contrats d’engagement de service public et un conventionnement sélectif dans les zones sur-dotées, était soutenu par les socialistes et l’UDI. A l’inverse, la députée du Loiret, Stéphanie Rist, a fait valoir que la mesure serait d’être pire que le mal, risquant d’entraîner les malades vers des médecins non conventionnés et donc non remboursés, et de décourager les étudiants à faire le choix de la médecine générale libérale, dont on « a besoin pour faire face au vieillissement de la population ». Le LR et le MODEM étaient sur la même longueur d’ondes.


Si la désertification médicale est hélas devenue une réalité dans certains territoires, le SML refuse que les médecins actuels et futurs payent le prix des erreurs des gouvernements successifs qui ont joué aux apprentis- sorciers en « bricolant le numérus clausus ».

 


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