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« Pognon de dingue » : les cocoricos du ministère sur le Ségur de la Santé




Le ministère de la Santé fait un point d’étape 18 mois après le Ségur de la santé. Le bilan qu’il en dresse est, on s’en doute, plutôt laudatif. Ainsi, le ministère met-il l’accent sur la revalorisation des postes hospitaliers à responsabilité médicale qui est venue compléter celle des 1,6 millions de personnels des hôpitaux et Ehpad.

Côté investissements hospitaliers, ce serait un véritable « plan Marshall » qui serait en train de se mettre en place avec déjà 19 milliards d’euros mis sur la table. Les réformes de financement instituant des forfaits à la qualité sur des objectifs de santé publique et des dotations populationnelles devraient être mises en œuvre en 2022 pour les urgences, la psychiatrie, les hôpitaux de proximité et les soins de suite et de réadaptation, puis en 2023 pour l’hospitalisation à domicile et la maternité. Les processus de décision devraient donner plus de liberté d’organisation interne aux établissements.


Pas sûr que ce bilan lénifiant rencontre un écho favorable auprès des médecins et des personnels hospitaliers qui ne cessent de dire leur mal être face à la désorganisation des établissements, ni d’ailleurs auprès des professionnels libéraux qui aimeraient être reconnus autrement que sur le papier. Malgré un total de 30 milliards d’Euros d’aide (effacement des dettes inclus), rien n’a changé du côté des hôpitaux et la crise sanitaire a même donné le sentiment d’une aggravation. Pour le SML et nombre d’acteurs politiques, une évidence s’impose : le Ségur de la Santé est un échec.

 


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