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Déserts médicaux : Emmanuel Macron n’est pas pour la coercition, mais « rien ne doit être tabou »




Lors d’un de ses déplacements en province, le président de la République s’est ému de la pénurie de médecins dans certaines régions, mettant toutefois en avant l’ouverture du numerus clausus qui devrait y remédier.

Mais dans l’attente de ses effets, Emmanuel Macron cite les solutions mises en œuvre, la création de maisons de santé, les incitations à l’installation, le financement d’assistants médicaux. Il a reconnu cependant que la grande question était l’attractivité des territoires. « La difficulté, c’est d’être sûr de trouver des possibilités d’emploi pour le conjoint ou la conjointe… et des écoles pour les enfants », a-t-il admis. Faut-il alors forcer les médecins à s’installer dans ces zones ? La question lui a été posée. « On n’en est pas encore là, a répondu le chef de l’État. C’est très difficile de forcer une profession libérale à s’installer quelque part ». Pour ajouter que la contrainte à l’installation dans les zones déficitaires « n’est pas exclue partout ». « Rien ne doit être tabou dans la situation où nous sommes, compte tenu de la déprise qu’il y a dans certains territoires où nos compatriotes n’ont plus accès à certains spécialistes et où il y a de vraies difficultés à avoir accès au généraliste ».


Si rien de doit être tabou, il faudra aussi parler de la valeur des actes et de la rémunération des médecins libéraux. La reconquête des déserts médicaux passe d’abord par un investissement massif sur la médecine libérale. Le SML demandera aux candidats à l’élection présidentielle s’ils sont prêts à s’engager sur un plan d’investissement à hauteur de 2 milliards d’euros par an dans le cadre de la future convention médicale.

 


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