Les articles du SML

Les textes réglementaires permettant aux pharmaciens de censurer vos ordonnances sont sortis




Le SML s’y était très fortement opposé, mais le ministre de la Santé est bien décidé à désacraliser la prescription du médecin en donnant aux pharmaciens la possibilité de décider, in fine quel médicament sera délivré.

Les textes réglementaires (décret et arrêté) relatifs à l’ordonnance dite de « dispensation conditionnelle » prévue par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 sont sortis au JO. Ils fixent les mentions à apposer par le prescripteur sur l’ordonnance et les médicaments concernés. Ils concernent en premier temps la suspicion d’angine bactérienne à streptocoque du groupe A. Le médecin peut alors prescrire une antibiothérapie sous condition en mentionnant sur l’ordonnance « si Trod angine positif, sous 7 jours calendaires ». L’ordonnance ne sera délivrée que si un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) réalisée en pharmacie s’avère positif. Elle deviendra caduque dans un délai de sept jours à compter de la date de sa rédaction. L’arrêté fixe la liste des antibiotiques qui peuvent être prescrits : amoxicilline, céfuroxime (sous forme de céfuroxime axétil) cefpodoxime, azithromycine, clarithromycine et josamycine.


Dans ce cas, la rémunération du pharmacien est de 6 euros (plus la facturation de l’antibiotique) en cas de test positif et de 7 euros en cas de test négatif, l’euro supplémentaire étant censé rémunérer l’explication du pharmacien au patient. Le TROD est pris en charge à 70 % par l’assurance maladie.
Si le gouvernement rechigne toujours à augmenter la consultation du médecin, en revanche, il n’hésite pas à mettre « un pognon de dingue » sur les pharmacies, qui viennent déjà d’empocher un milliard d’euros avec la vaccination et les tests covid. On voit clairement où vont ses priorités…

 


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