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Deux décrets élargissent les compétences médicales des sages-femmes




Deux décrets publiés au JO élargissent les compétences médicales des sages-femmes. L’un concerne la liste des infections sexuellement transmissibles (IST) que peuvent dépister et traiter les sages-femmes, l’autre les médicaments qu’elles peuvent prescrire.

Les sages-femmes sont désormais autorisées à dépister chez leurs patientes et leurs partenaires les infections par le VIH, le VHB, le VHC, la syphilis ; en cas de test positif, le patient doit être orienté vers le médecin ou un service spécialisé. Le dépistage des infections à papillomavirus humain (HPC) est également possible. Les sages-femmes pourront également dépister puis traiter en première intention les infections à chlamydia trachomatis, à Neisseria gonorrhoeae, à Trichomonas vaginalis chez les femmes asymptomatiques ou présentant une symptomatologie basse, et chez leurs partenaires asymptomatiques (en cas de symptomatologie, celui-ci sera orienté immédiatement vers un médecin), et traiter en première intention les infections à herpès génital chez les femmes avec une symptomatologie génitale et en prévention des récurrences.


Du coup, la liste des médicaments que peuvent prescrire les sages-femmes a été, elle aussi, élargie lorsqu’elles sont autorisées à traiter les infections ci-dessus. Elles pourront également prescrire des antibiotiques par voie orale ou parentérale en prévention d’infections materno-fœtales chez la femmes enceinte. Elles pourront prendre en charge la douleur en prescrivant des AINS ou des anesthésiques locaux, prescrire des produits de substitution nicotinique auprès des personnes de l’entourage de l’enfant ou de la femme enceinte et, pour les nouveau-nés, prescrire des pansements gastro-intestinaux. Les dispositifs d’autosurveillance de la glycémie, les pessaires et l’ensemble des préservatifs ont été ajoutés à la liste des dispositifs qu’il est loisible aux sages-femmes de prescrire.


Les médecins généralistes, les gynécologues médicaux et les pédiatres apprécieront cet élargissement des compétences des sages-femmes. L’avenir dira si l’on pouvait vraiment se passer d’eux. Le SML reste opposé à la transformation de ces professionnelles de santé en pseudo-médecin traitant de la femme.

 


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