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Pratiques de soins non conventionnelles : de nombreuses « anomalies », voire impostures




La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a relevé près de 66 % d’anomalies dans le secteur des pratiques de soins non conventionnelles en 2020 et 2021. 381 établissements, s’inscrivant dans les domaines de la naturopathie, aromathérapie, hypnothérapie, acupuncture, et autres pratiques dont certaines se présentent comme des médecines alternatives, ont été contrôlés.

La DGCCRF a prononcé 189 avertissements, 55 injonctions de mise en conformité et dressé 17 procès-verbaux. La nature des « anomalies » relevées est variable. Pour beaucoup, il s’agit de communica-tions qui « s’habillent » de codes médicaux : logo ressemblant à un caducée, exposition d’ouvrages médicaux dans les salles d’attente, plaques trompeuses devant les lieux d’exercice, référencement dans des annuaires dédiés aux professions médicales, communications qui peuvent tromper le con-sommateur sur « le contenu et la finalité non thérapeutique » des prestations. Parfois, les messages délivrés peuvent encourager au renoncement aux soins traditionnels. Les deux tiers des procès-verbaux l’ont été pour « exercice illégal de la médecine et usurpation de titre ».


Par ailleurs, des centres de formation donnent à croire qu’ils délivrent des diplômes reconnus, ce qui n’est pas le cas. Certaines de ces formations bénéficient parfois de financements publics. Aussi, la DGCCRF appelle-t-telle à une vigilance accrue dans ce domaine. Elle rappelle que « près de 40 % des Français auraient recours à des traitements alternatifs » alors que « ces publics sont parfois en situa-tion de grande vulnérabilité… ».

 


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