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Les rémunérations des médecins libéraux dans les pays de l’OCDE
Selon le Panorama de la santé 2021 établi par l’OCDE, les généralistes libéraux français ont gagné en moyenne « trois fois plus » que le salaire moyen des salariés employés à temps plein dans tous les secteurs en France, et les médecins spécialistes « cinq fois plus ».
Si l’on se fie à ce seul comparatif, les généralistes libéraux français seraient mieux lotis que leurs confrères étrangers. Le rapport entre les revenus des généralistes libéraux et la moyenne des salaires des pays de l’OCDE est plutôt compris entre 1,5 et 2,5. Dans ce comparatif, seuls les généralistes allemands passent au-dessus de leurs confrères français (rapport de 4,4) et dans une moindre mesure les généralistes libéraux du Royaume-Uni (rapport de 3,3). Les spécialistes français sont « dépassés » par leurs confrères allemands, pour lesquels le rapport entre leurs revenus et le salaire moyen est de 5,3 (5,1 pour les Français) et par leurs confrères belges (5,6).
Dans la quasi-totalité des pays de l’OCDE, la rémunération des médecins spécialistes est supérieure à celle des médecins généralistes. En Belgique par exemple, elle est au moins deux fois supérieure. En Allemagne elle n’est que de 20 % supérieure.
L’OCDE s’est également penchée sur l’évolution des revenus des médecins libéraux. Sur la période 2010-2019, la croissance annuelle de leurs rémunérations a été de +0,9 % pour les généralistes et de 1,2 % pour les spécialistes en France. Au cours de la même période, dans une dizaine de pays (dont le Portugal et le Royaume-Uni), l’évolution des revenus médicaux a été négative.
Ce que pense le SML de cette étude : en premier lieu, il est normal que le revenu des médecins, à bac +10 et parfois plus, soit supérieur au revenu moyen. Ensuite, il y deux biais. Tout d’abord, il aurait fallu comparer le revenu des médecins à celui de professionnels ayant un niveau de formation comparable ou celui d’autres professions hautement qualifiées et à haut niveau de responsabilité. Ensuite, il est toujours surprenant de raisonner en termes de revenu pour des libéraux payés à l’acte, qui précisément configurent leur niveau d’activité en fonction du niveau de revenu qu’ils souhaitent en retirer. Une comparaison de la valeur des actes au sein des pays de l’OCDE aurait sans nul doute été plus éclairante.
