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Variole du singe, ce qu’il faut savoir




Au 21 mai dernier, on recensait 92 cas autochtones confirmés en laboratoire et 28 cas suspects de variole du singe (monkeypox) dans douze états qui ne sont pas des pays endémiques, dont le Royaume-Uni, le Portugal, l’Espagne. Un premier cas a été confirmé le 19 mai en Île-de-France. La DGS consacre un DGS-Urgent au sujet, notant que « à ce stade, les cas rapportés sont majoritairement bénins », et qu’« il n’y a pas de décès signalé ». Parmi les cas confirmés, une forte proportion d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

La maladie est due à un orthopoxvirus. Et comme toutes les infections dues à ce type de virus, elle est à déclaration obligatoire. Elle se caractérise par de la fièvre et l’éruption de vésicules, notamment au niveau du visage, des paumes des mains et de la plante des pieds. La période d’incubation varie de 5 à 21 jours. Les personnes infectées ne sont pas contagieuses avant le début des symptômes et cessent de l’être lorsque les croûtes sont tombées. La maladie dure de deux à trois semaines. Sa létalité est de 1 à 10 %, selon la DGS. Elle peut se transmettre de l’animal à l’homme par contact direct ou indirect, mais – toujours selon la DGS – il n’y aurait pas de réservoir animal en Europe.


Il est possible de confirmer la maladie par un qPCR ou RT-PCR spécifique du virus MKP ou un qPCR générique du genre orthopoxvirus. Les cas confirmés doivent s’isoler à leur domicile, ne pas partager de linge de maison, ni de literie, ni de vaisselle et porter un masque chirurgical. La transmission se fait par contact direct avec les fluides biologiques d’une personne infectée et, dans une moindre mesure, par gouttelettes.


Il n’existe pas de vaccination spécifique, mais la vaccination antivariolique a une efficacité préventive de 85 % pour la variole du singe. La Haute autorité de santé doit se prononcer prochainement sur la stratégie vaccinale pour les personnes contacts.

 


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