Les articles du SML

Services d’urgences en crise : la régulation libérale à la rescousse




Dans un courrier adressé à la nouvelle ministre de la Santé, Samu-Urgence de France (SUDF) attire l’attention sur la tension qui pèse – et pèsera encore davantage cet été – sur les services d’urgences. SUDF dénombre 120 services qui souffrent déjà de difficultés majeures avec des fermetures d’activité partielles ou totales, soit 20 % du nombre total de structures d’urgence. La « faillite » de cette première ligne aura des « répercussions désastreuses » sur l’ensemble de l’hôpital et du système de santé français, préviennent les urgentistes.

Parmi les solutions avancées par les SAMU, la régulation arrive en première position. Les SAMU suggèrent un renforcement de la régulation médicale menée par le SAMU et le service d’accès aux soins (SAS) dans les territoires où il existe. SUDF préconise ainsi de « fermer les structures dont l’activité nocturne relève essentiellement de la permanence des soins et non des Urgences ou de les confier à la médecine de ville ». Tout ceci suppose une sérieuse régulation en amont, ce que ne cesse de dire le SML. L’organisation urgentiste estime même qu’il faudrait « imposer une régulation médicale préalable à toute entrée aux Urgences ». Elle milite également pour que l’on coordonne les fermetures de cabinets libéraux et que l’on valorise les médecins qui fournissent une réponse à une demande de soins non programmés. En aval, SUDF réclame la mise en place d’unités de gestion des lits dans les établissements et les groupements hospitaliers de territoire, et veut rendre obligatoire « la reprise par les établissements qui n’ont pas de structure d’urgences des patients suivis chez eux et qui sont dans un service d’urgences ». Il aura fallu tout ce temps et une crise des hôpitaux pour que ces derniers se rendent à l’évidence. Le SML s’en félicite, mais pose un préalable qui n’est pas un détail : il faut rendre la régulation libérale attractive !

 


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