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Ségur de la santé : un an après, la médecine de ville oubliée




Un an après la signature des accords du Ségur de la santé, fruit d’une large concertation du monde de la santé, le ministère des Solidarités et de la Santé a présenté un premier bilan. Pour la médecine de ville, celui-ci est très décevant.

Le Gouvernement fait certes état d’une nette augmentation des actes de télésanté, avec 17 millions de téléconsultations (TLC) réalisées en 2020 grâce à la mobilisation des médecins libéraux, mais c’est bien là la seule avancée concrète. Pour le reste, l’année passée aura été noire pour la médecine de ville, estime le SML. Des mesures courageuses ont été prises pour moderniser les établissements hospitaliers et médico-sociaux et pour revaloriser les carrières et l’attractivité des métiers dans ce secteur, mais le SML dresse « le constat amer que la médecine de ville n’a pas fait l’objet des mêmes attentions de la part du Gouvernement ».


La seule action des pouvoirs publics pour la médecine libérale aura été de multiplier les structures bureaucratisées : 172 communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) créées, 389 maisons de santé supplémentaires sur un an... « Le Gouvernement continue d’ignorer la crise profonde que traversent les médecins libéraux, qui s’est encore aggravée avec la crise sanitaire. Depuis le début de ce quinquennat, la profession attend que le Gouvernement aille au-delà des annonces et qu’il se mobilise pour restaurer son attractivité, ce qui passe par un investissement massif sur la médecine de ville », déplore le SML. Le syndicat réclame un investissement urgent de 2 milliards d’euros pour sauver et relancer la médecine libérale.

 


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