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Les médecins libéraux s’adressent aux Français




L’ensemble des syndicats de médecins libéraux ont signé une lettre ouverte aux Français, dans laquelle ils présentent la situation du médecin libéral. Durant une quarantaine d’années, expliquent-ils, les politiques publiques ont conduit à réduire le nombre de praticiens.

Et l’augmentation récente du nombre d’étudiants en formation ne portera pas immédiatement ses fruits. Les signataires de cette lettre reconnaissent les difficultés rencontrées dans certains territoires pour accéder aux soins. La crise des Urgences rend la situation encore plus préoccupante. « Les médecins libéraux sont de plus en plus sollicités et beaucoup ont délaissé leur vie privée pour répondre à la population », commentent-ils : semaine de 54 heures de travail, permanence des soins de 20 heures à minuit assurée dans 95 % des territoires, absence de repos compensateur à l’issue d’une garde…


Tandis que la médecine de ville est surbookée, les hôpitaux publics sont en souffrance, les établissements privés sont soumis à des tensions financières, et des lits sont fermés faute de soignants… « Il est indispensable de réagir pour donner aux médecins et à l’ensemble des soignants les moyens nécessaires pour retrouver l’agilité qui leur a permis de continuer à vous soigner face à la Covid », écrivent les leaders de tous les syndicats de médecins libéraux qui estiment « urgent de définir un nouveau contrat social qui ne peut pas concerner seulement la médecine libérale ». S’il est indispensable de prendre des décisions urgentes pour cet été, « des réformes importantes doivent être menées pour redonner à la médecine française son agilité », permettant à tous une prise en charge « basée sur le libre choix du médecin, une meilleure accessibilité, une qualité des soins et une politique de prévention beaucoup plus active ». Les médecins libéraux se disent prêts au dialogue avec tous les acteurs concernés.

 


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