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Santé publique, prévention et organisations coordonnées : le détail des mesures




« L’un des enseignements majeurs de la crise est que la santé publique et la prévention doivent désormais occuper une place de premier plan dans les politiques de santé, mais aussi dans les actions de l’Assurance maladie. »

L’Assurance maladie veut donc amplifier ou inaugurer de nouvelles approches – approche par pathologies, approche populationnelle – qui devraient orienter l’action des différents acteurs du système de santé. Cette année « l’approche par pathologies » met l’accent sur l’insuffisance cardiaque, la santé mentale et le diabète. Sur l’insuffisance cardiaque, l’Assurance maladie préconise le lancement d’une campagne de communication auprès du public pour le sensibiliser aux signes d’insuffisance cardiaque. Elle veut amplifier le déploiement de Prado insuffisance cardiaque qui permet un suivi intensif à la sortie d’hospitalisation, et favoriser la création d’équipes de soins spécialisées de cardiologie. La télésurveillance pourrait également être mise à profit pour les cas les plus sévères.

L’approche populationnelle, plus récente, cible la maternité et la petite enfance en optimisant les actions de prévention et en travaillant sur les facteurs de risque. Le rapport préconise d’organiser un repérage systématique des troubles visuels et du langage à l’école pour tous les enfants de 3 ans, « via la généralisation de l’expérimentation de repérage précoce par les orthophonistes et les orthoptistes en milieu scolaire ».

Ces différentes approches sont guidées par des indicateurs de santé publique et des données anonymisées sur l’état de santé de la population.

Concernant le renforcement de l’accès aux sois dans les territoires, l’Assurance maladie souhaite libérer du temps médical grâce aux assistants médicaux, inciter à l’installation d’infirmiers de pratique avancée en ville, déployer les protocoles de coopération nationaux et locaux pour faciliter le partage de tâches entre professionnels. Mais elle entend également « finaliser un cadre structurel pour l’activité de téléconsultation » en déployant la téléconsultation assistée par les infirmiers, en créant un statut ad hoc « d’offreur de télémédecine » et en supprimant la prise en charge des arrêts de travail prescrits en téléconsultation.


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