Les Newsletters du SML

L’évolution de la démographie médicale et les difficultés d’accès aux soins, le vieillissement de la population, les tensions subies ces dernières décennies à la fois par le système hospitalier et les soins de ville en proie à des politiques d’économies successives, les leçons à tirer de la récente crise sanitaire appellent à repenser la structuration du système de santé. C’est ce à quoi Les libéraux de santé, qui réunissent onze syndicats représentatifs, se sont attelés ces derniers temps.

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’initiative du maire d’Orléans, Serge Grouard, secoue le cocotier…. Devant le refus persistant des doyens de la faculté de Tours et des ministères de transformer le CHR d’Orleans en CHU associé à celui de Tours, conduisant à une situation caricaturale, le conseil municipal d’Orléans a voté à l’unanimité la création d’une antenne de la fac médecine de Zagreb dans cette ville du Loiret, parmi les plus sinistrées en termes de densité médicale. Dès le printemps prochain, les postulants pourront passer un concours pour intégrer la fac de Zagreb, mais les cours magistraux seront donnés en distanciel depuis la capitale croate, tandis que la formation pratique devrait être assurée par des intervenants locaux et régionaux.

Emmanuel Macron était cette semaine dans la Creuse, où il a visité la maison de santé pluridisciplinaire de Bourganeuf et a rencontré des professionnels de santé avec lesquels il s’est entretenu de la désertification médicale. Le président de la République voulait faire le point sur l’efficacité des mesures incitatives destinées à attirer et fidéliser les jeunes diplômes dans les zones sous-denses.

Jeudi 20 janvier, le Président de la République a réuni un conseil de défense sanitaire en préambule au Conseil des ministres. Le Premier ministre, qui tenait une conférence de presse jeudi soir, a annoncé une évolution favorable avec un reflux du nombre de patients hospitalisés. En dépit du nombre très élevé du nombre de cas détecté, (425 000 en milieu de semaine), une décrue du volume de contaminations est également observée dans plusieurs régions.

Près de quatre ans et demi après l’attribution de l’exclusivité de la réalisation de certains actes par les Infirmiers de bloc opératoire (IBODE), qui posait de graves problèmes dans l’organisation des blocs opératoires, le SML a obtenu l’annulation en Conseil d’État pour « excès de pouvoir » des textes. Le SML avait saisi le Conseil d’État conjointement avec d’autres.

Le conseil d’administration du SML a décidé de signer l’avenant n°2 à l’accord cadre interprofessionnel en faveur du développement de l’exercice coordonné et au déploiement des CPTS. Le syndicat veut apporter son soutien à une coordination des soins plurielle. Le projet d’équipe de soins coordonnée autour du patient (ESCAP) conçu par le SML et porté en interprofessionnel par l’UNPS devra trouver toute sa place dans cette dynamique indispensable à une prise en charge efficiente des patients à domicile.

Auditionné par la commission des Affaires sociales du Sénat, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, estime qu’il faut « s’habituer à l’arrivée de variants successifs » du coronavirus responsable du Covid 19. Aussi n’exclut-il pas la possibilité d’avoir « besoin à un moment donné d’une 4ème dose » de vaccin.

Dans une lettre adressée au ministre de la Santé, la Fédération hospitalière de France (FHF) s’émeut « des écarts de rémunérations à travail égal » entre les médecins exerçant dans le secteur privé et ceux exerçant dans le secteur public, « au détriment d’un hôpital public fortement fragilisé », soutient-elle. Elle souligne que, malgré les revalorisations majeures du Ségur de la Santé, l’hôpital connaît des « tensions sociales fortes » dont l’aggravation s’expliquerait, selon elle, « par une situation d’iniquité forte vis-à-vis des acteurs privés, qui ont eux aussi bénéficié de revalorisations majeures… ».

Dans une interview donnée à la Voix du Nord, le président de la République reconnaît que le problème de la désertification médicale est « un sujet national ». Mais c’est pour ajouter tout aussitôt que « la contrainte, ça ne marche pas ». Emmanuel Macron penche plutôt pour des conventionnements « plus incitatifs » ; il n’écarte pas non plus « une forme de salariat avec des contreparties ». Les propositions plus coercitives, les dernières émanant des sénateurs, ne sont pour l’instant pas envisagées. C’est une position raisonnable, mais il faut se méfier du « pour l’instant » qui n’engage pas l’avenir.

Le premier consiste à apporter quelques « correctifs » au système existant, comme la possibilité de réduire la diversité des taux de remboursement ou la forfaitisation de la participation financière des assurés à la prise en charge hospitalière.

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