Les articles du SML

La conférence de presse de rentrée du SML




Le Syndicat des Médecins Libéraux (SML) a tenu, ce mercredi 3 septembre 2025, une conférence de presse pour alerter sur plusieurs menaces qui pèsent selon lui sur l’avenir de la médecine libérale et sur la qualité des soins en France.

Le Syndicat des Médecins Libéraux (SML) a tenu, le mercredi 3 septembre 2025, sa conférence de presse pour alerter sur plusieurs menaces qui pèsent selon lui sur l’avenir de la médecine libérale et sur la qualité des soins en France.

 

Arrêts de travail : un ciblage jugé injuste

Le SML dénonce la méthodologie employée par l’Assurance maladie pour cibler environ 500 médecins sur la question des arrêts de travail. Pour le syndicat, « il est plus facile d’incriminer les médecins que de s’interroger sur le management de certaines entreprises ». Faute d’une véritable politique de prévention, les arrêts maladie ne peuvent que continuer à croître.

 

Imagerie médicale : le refus d’un protocole contesté

Le SML s’oppose au protocole proposé par la caisse visant à retarder le renouvellement du matériel lourd d’imagerie et à réduire certains forfaits techniques. Une mesure qui freinerait l’innovation et l’investissement des radiologues et des praticiens utilisant l’échographie. Pour le SML, « ce protocole fait le lit de la financiarisation ».

 

Solidarité territoriale : priorité au volontariat

Concernant la loi Mouillet, qui prévoyait une solidarité territoriale obligatoire assortie de sanctions, le SML se félicite d’avoir obtenu du ministère que ce dispositif repose désormais sur le volontariat, à l’image des « cabinets éphémères » expérimentés en Franche-Comté.

 

Secteur 2 : un pilier à défendre

La mission parlementaire sur le secteur 2 suscite également l’inquiétude du SML. Nous rappelons que les médecins pratiquant des dépassements d’honoraires assurent plus de 25 % de leurs actes au tarif opposable et que ce modèle permet de maintenir la capacité d’investissement des praticiens et de fluidifier le parcours patient. Pour le SML, la « chasse au secteur 2 » est purement idéologique et sans fondement en termes d’accès aux soins. Le SML continue de défendre l’extension du secteur 2 à tous les médecins.

 

Le SML demande la création d’une réserve médicale OPÉRATIONNELLE

Au bout de 3 ans d’arrêt d’exercice, les médecins sont réputés en insuffisance professionnelle. Le SML demande, sur la base du volontariat, la création d’une réserve médicale opérationnelle (sur le modèle de la réserve opérationnelle de l’armée) où les médecins exerceraient une période d’activité clinique annuelle visant à maintenir leurs compétences cliniques et auraient accès à une formation continue délivrée par le FAF-PM moyennant une petite cotisation (à définir). Ainsi, ces retraités resteraient pleinement mobilisables en cas de crise sanitaire. Par ailleurs, leur période d’activité clinique aiderait à passer le trou démographique lié à un numerus clausus qui a été maintenu bien trop longtemps en dépit des demandes répétées du SML pour l’élargir.

Le SML a porté cette demande à la fois devant le Conseil National de l’Ordre et le Ministère de la Santé.

 

Violences contre les soignants : une avancée à renforcer

Le SML salue l’adoption récente d’une loi renforçant la lutte contre les violences envers les professionnels de santé, mais demande que l’ITT (incapacité totale de travail) soit mieux prise en compte, soulignant la responsabilité particulière des soignants.

 

Un Ondam irréaliste et des propositions pour l’avenir

Le SML juge intenable l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) fixé à 2 %, alors que les besoins réels s’élèvent à près de 5 % depuis une décennie. Pour lui, le problème réside moins dans les dépenses que dans les recettes. Il appelle à un retour à une véritable gestion paritaire de la Sécurité sociale, et annonce une mobilisation dans la rue le 4 octobre prochain.


Parmi ses propositions, le SML met en avant la création d’une spécialité de médecine du sport, le développement des thérapeutiques non médicamenteuses et une reconnaissance accrue de l’expertise médicale. « La santé ne coûte pas, elle rapporte », affirme le SML, plaidant pour une vision de la médecine comme moteur économique et social.


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