Les articles du SML

PLFSS : un torchon antidémocratique, antilibéral dont seule une IA en pleine hallucination pourrait être fière.




Vous n’en avez pas rêvé, la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale l’a fait : vous aurez à fouiller dans le foutoir du DMP à chaque consultation sous peine d’une amende de 10 000 €/an !

Il est vrai que nous étions extrêmement demandeurs d’alourdir notre charge administrative improductive pour les patients au dépend du temps qui leur est véritablement consacré !

 

La lubie du texte visant à faire de nous, les collecteurs de fond de l’assurance maladie par la perception des franchises auprès des patients à pour le moment était écartée par cette même commission mais le danger persiste de voir cette mesure imbécile revenir à la faveur de la haine de certains députés pour la médecine libérale.

 

Les médecins de secteur 2 dont toutes les études récentes prouvent qu’ils sont bien dans le tact et la mesure sont pour les rédacteurs de ce texte, des cibles à abattre. En effet, la modification d’assiettes de charges sociales qui leur est défavorable semble-t-il ne leur suffisait pas, il faudrait « taxer en sus » les compléments d’honoraires déjà taxés au titre des bénéfices non commerciaux.

 

Pour ce qui est des médecins hors convention, leurs prescriptions pouvant pourtant concerner des examens réalisés par des médecins conventionnés ou des prescriptions médicamenteuses, ne donneraient plus lieu à remboursement : il s’agirait là d’une inégalité devant la loi puisque les patients concernés contribuent à la sécurité sociale par leur cotisation comme les autres.

 

L’indépendance de prescription de médecins est bafouée également sur les arrêts maladies dont la durée serait limitée occasionnant de facto des consultations supplémentaires parfaitement inutiles. Il faut croire que finalement le déficit de la sécurité sociale n’est pas si important !

 

L’Ondam de ville à 0,88 interdit la poursuite du virage ambulatoire au détriment de tout ce que nous avons essayé de construire depuis plus de 15 ans. Les établissements ne sont pas mieux lotis avec un Ondam à 1,6 dont tout le monde sait qu’il est intenable.

 

Les patients sont également ciblés avec une augmentation des franchises, une disparition de certaines ALD. Tout ceci va impacter les patients chroniques nécessitant des traitements lourds en priorité.

 

N’oublions pas dans la longue liste des inepties et des mesures particulièrement contre productives, le blanc-seing donné au directeur de la caisse nationale d’assurance maladie pour décréter du « fait du prince » des baisses tarifaires impactant le développement et l’implémentation des technologies innovantes (imagerie médicale…).

 

Le « petit article 43 » équivaut à priver d’intérêt le cumul emploi retraite des médecins libéraux dont le nombre de trimestre validé permettait de solder les pensions avant l’âge de 67 ans : il faut croire que les rédacteurs du texte estiment que la France n’a pas besoin de médecins.

 

De nouveaux amendements pour des motifs oiseux sont venus, s’il en était possible, aggraver encore la copie initiale ainsi soumettre aux ARS l’installation de médecins qui pratiquent des actes esthétiques, au prétexte du coût de remboursement de ces actes qui n’ont jamais été pris en charge par l’assurance maladie, par contre gageons que cela laissera la voie libre à des injecteurs non médecins de toutes sortes de substance plus ou moins toxiques, pourvoyeurs de nombreuses complications qui sont elles forcément prises en charge par l’assurance maladie.

 

Le SML qui a été dans les tout premiers à envoyer ses propositions d’amendements, reste déterminé à faire échouer des dispositions injustes, inutiles, délétères et parfois tout simplement folles.


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