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La commission d’enquête du Sénat sur la crise de l’hôpital mise sur la ville




La commission d’enquête du Sénat sur la crise de l’hôpital a pensé la question en l’articulant avec la médecine de ville dans le but de désengorger les Urgences. Elle estime donc qu’il est nécessaire de renforcer les soins primaires « en dégageant du temps médical » et en accélérant le développement des assistants médicaux.

Pour cela, les sénateurs proposent d’alléger la formation des assistants médicaux, actuellement trop lourde, ce qui freine leur recrutement. Les demandes du SML pour permettre à tous les médecins de s’entourer d’un assistant médical ont été entendues.
Concernant le retour à l’obligation des gardes pour les médecins, prônée par la Fédération des Hôpitaux de France (FHF), les sénateurs écartent cette idée qui serait contre-productive. Ils lui préfèrent l’incitation à la permanence des soins ambulatoires, notamment en l’élargissant au samedi matin et en réévaluant la rémunération des praticiens qui y participent. Avant toute généralisation du service d’accès aux soins (SAS), il convient, disent-ils, d’évaluer les expérimentations actuelles et de ne pas les substituer aux initiatives locales qui fonctionnent. Quant à la coordination entre professionnels, ils préfèrent laisser aux acteurs « une grande latitude d’organisation en proscrivant les cahiers des charges trop rigides ».
La commission d’enquête préconise également la création d’une quatrième année à l’internat de médecine générale, occasion de stages en ambulatoire, en priorité dans les zones sous-dotées.
Le SML salue le travail de cette commission d’enquête qui reprend à son compte les propositions portées par le syndicat. Le SML ne cesse de le dire, et avec lui les autres syndicats représentatifs des Libéraux de Santé : on ne remettra pas l’hôpital sur pieds sans remettre les soins de ville au centre du système de santé et des priorités politiques. Seuls des soins de ville libéraux structurés, organisés avec les professionnels correctement honorés, permettront aux hôpitaux de se concentrer sur les urgences vitales et les prises en charges très complexes.

 


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