Les articles du SML

L’ESCAP fait son chemin




Répondre au défi de la démographie médicale était l’un des objectifs de Ma Santé 2022, plan porté à l’époque par Agnès Buzyn, avec pour ambition d’accroître le nombre de structures d’exercice coordonné. Les équipes de soins primaires sont en cours d’expérimentation. À partir de 2023, le versement du forfait structure sera conditionné à l’engagement dans une structure coordonnée.

Le SML milite inlassablement aux côtés de l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) pour faire reconnaître et favoriser une formule qui a le mérite de la simplicité et de l’efficacité, l’équipe de soins coordonnés autour du patient (ESCAP). Dans une interview, celui qui fut le représentant Santé du « candidat » Macron, le Dr François Braun, actuel président de Samu-Urgences de France, en évoque la possibilité.

« Transformer en profondeur le système de santé », ce serait la volonté d’Emmanuel Macron. « Il faut passer d’un système d’offre de soins (NDLR : jugé trop concurrentiel) à un système de réponse aux besoins de santé », plaide François Braun, selon qui la santé doit rester « un rôle régalien de l’État », quitte à laisser les choses s’organiser au niveau local. Le médecin hospitalier constate une désaffection pour les métiers du soin, à l’hôpital comme en ville. Pour l’hôpital, un remède : poursuivre les « avancées du Ségur ». Pour la ville : redonner du temps médical en simplifiant les mesures administratives pour recruter des assistants médicaux, et plus généralement pour se mettre en CPTS ou devenir maître de stage. La question des délégations de tâches doit être abordée en deux temps : « scientifique sur les bénéfices et les risques », et financier avec les syndicats. « Il faut également revaloriser la garde pour la permanence des soins », répond-il au Généraliste. La quatrième année de DES de médecine générale est jugée comme une nécessité et il faut en profiter pour favoriser la réalisation de stages dans les zones désertifiées. Enfin, « nous voulons avoir une réflexion avec l’ensemble des partenaires sur les besoins et les métiers dans 20 ans », déclare celui qui aura peut-être à l’avenir un rôle dans l’exécutif.


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