Les Newsletters du SML

Pendant une conférence de presse de plus 4 heures ce jeudi 17 mars, Emmanuel Macron a endossé l’habit de candidat à la présidentielle et dévoilé son programme. Après avoir défendu son bilan, soulignant les moyens investis sur la santé depuis le début du quinquennat, il a présenté des propositions. Considérant que les déserts médicaux, sont « un des sujets majeurs du pays », il souhaite mettre en œuvre des « objectifs nationaux pour répondre aux besoins des déserts médicaux, en réunissant tous les acteurs » pour « aider les médecins de ville à prendre plus de patients ».

L’association des maires ruraux de France, celle des maires « Ville et banlieue de France », l’association des petites villes de France ont coorganisé avec une vingtaine d’organisations de professionnels de santé dont le SML (et l’ISNAR-MG, voir plus bas), ainsi que quelques mutuelles, une conférence de presse au cours de laquelle elles ont présenté leurs propositions communes pour l’accès aux soins dans les zones en difficulté. Ces propositions, au nombre de quatre, ont le mérite de la simplicité.

Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, le SML apporte son soutien au peuple ukrainien et appelle les médecins à participer aux différentes actions solidaires mises en place. Les attaques de l’armée russe ces dernières heures se font de plus en plus violentes, avec des bombardements visant directement des lieux de soins, et les civils en fuite vers les frontières ont également besoin d’assistance médicale. Le bilan humain s’alourdit chaque jour un peu plus et le Comité permanent des médecins européens (CPME) appelle à accélérer l’aide médicale sur place.

Notre système de santé traverse une crise sans précédent, révélée et accentuée par l’épidémie de Covid. Cette crise n’est pas le fruit du hasard. Elle a de multiples causes, à commencer par les coupes budgétaires incessantes destinées à contenir les dépenses de santé (avec le résultat que l’on a pu voir lors de l’épidémie), les réformes de santé, orientées également vers la maîtrise comptable, et une politique centrée sur l’hôpital au détriment de la médecine de ville.

C’était tout à fait prévisible, mais les chiffres publiés par la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) le confirment : les revenus des médecins libéraux ont été très fortement impactés par la crise sanitaire en 2020. Le bénéfice non commercial (BNC) moyen des praticiens, toutes spécialités confondues, s’est établi à 86 974 euros, soit « une nette baisse de 5,73 % en euros courants par rapport à 2019 ». Avec l’inflation, la baisse de revenus nets atteint 6,21 %.

L’évolution de la démographie médicale et les difficultés d’accès aux soins, le vieillissement de la population, les tensions subies ces dernières décennies à la fois par le système hospitalier et les soins de ville en proie à des politiques d’économies successives, les leçons à tirer de la récente crise sanitaire appellent à repenser la structuration du système de santé. C’est ce à quoi Les libéraux de santé, qui réunissent onze syndicats représentatifs, se sont attelés ces derniers temps.

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’initiative du maire d’Orléans, Serge Grouard, secoue le cocotier…. Devant le refus persistant des doyens de la faculté de Tours et des ministères de transformer le CHR d’Orleans en CHU associé à celui de Tours, conduisant à une situation caricaturale, le conseil municipal d’Orléans a voté à l’unanimité la création d’une antenne de la fac médecine de Zagreb dans cette ville du Loiret, parmi les plus sinistrées en termes de densité médicale. Dès le printemps prochain, les postulants pourront passer un concours pour intégrer la fac de Zagreb, mais les cours magistraux seront donnés en distanciel depuis la capitale croate, tandis que la formation pratique devrait être assurée par des intervenants locaux et régionaux.

Emmanuel Macron était cette semaine dans la Creuse, où il a visité la maison de santé pluridisciplinaire de Bourganeuf et a rencontré des professionnels de santé avec lesquels il s’est entretenu de la désertification médicale. Le président de la République voulait faire le point sur l’efficacité des mesures incitatives destinées à attirer et fidéliser les jeunes diplômes dans les zones sous-denses.

Jeudi 20 janvier, le Président de la République a réuni un conseil de défense sanitaire en préambule au Conseil des ministres. Le Premier ministre, qui tenait une conférence de presse jeudi soir, a annoncé une évolution favorable avec un reflux du nombre de patients hospitalisés. En dépit du nombre très élevé du nombre de cas détecté, (425 000 en milieu de semaine), une décrue du volume de contaminations est également observée dans plusieurs régions.

Près de quatre ans et demi après l’attribution de l’exclusivité de la réalisation de certains actes par les Infirmiers de bloc opératoire (IBODE), qui posait de graves problèmes dans l’organisation des blocs opératoires, le SML a obtenu l’annulation en Conseil d’État pour « excès de pouvoir » des textes. Le SML avait saisi le Conseil d’État conjointement avec d’autres.

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